Le Fort la Latte
Un peu d'histoire ...
L’édification du château s’est étalée
sur les 13e et 14e siècles. Il fût bâti sur les
ruines d’un fort primitif construit en 937, pour défendre
l’entrée de la baie contre les envahisseurs normands.
Etienne Goyon de Matignon fit construire au 14e siècle l’imposant
donjon qui le domine maintenant, devenu un point de repère
pour tous les marins croisant au large. Il participa ainsi à
compléter la défense pendant la guerre de succession
qui déchirait les grands de Bretagne au 15ème siècle.
Auparavant dénommé château de la Roche-Goyon,
il prendra le nom actuel, qui est celui du petit village qui y menait,
en 1592.
Au 16e siècle, le château est partiellement détruit
pendant les guerres de la Ligue, épisode d’origine
religieuse, dévastateur dans l’histoire de la Bretagne.
Dans ce contexte, la petite garnison de La Latte subit un siège
en 1597. Le canon ennemi détruit la première entrée
de l’édifice et partiellement la seconde.
Pendant les guerres incessantes de la fin du 17e siècle,
et notamment la guerre de la Ligue d’Augsbourg, la nécessité
de fortifier la côte bretonne se fait âprement sentir.
Le vieux château de la Latte, de par sa position stratégique
bénéficie des modifications de fortifications ordonnées
par Vauban et établis par Garangeau. Il est notamment équipé
d’un four à boulets et ses remparts parcourus du chemin
de ronde sont encore fortifiés. Le vieux château de
la Latte est devenu entre temps le Fort la Latte.
Au cours du 19e siècle, le Fort la Latte fut peu à
peu abandonné, la compagnie se réduisit à un
seul gardien. Le Fort devient propriété de l’Etat
en raison de ses qualités défensives. Il changea plusieurs
fois de mains pour être finalement acheté en 1931 par
la famille Jouön des Longrais.
S’ouvrant sur deux ponts-levis, il a gardé l’essentiel
de son architecture d’origine. Magie de la pierre de grès
rose issue de la rencontre de la mer et de la terre, expression
de la volonté guerrière des hommes, il est aujourd’hui
témoin d’un passé attirant nombre de visiteurs.
Le Fort, depuis l’époque romantique jusqu’à
ce jour, inspire les peintres, et sert de décor à
l’imagination littéraire ou cinématographique
(cf. les films «Les Vikings» et «Les Chouans»).
|